L'architecture inspirée des capitales européennes

Quand Manuel Silva, architecte et gérant de l'agence SUPD'AD, répond à la consultation de la ville du Plessis-Robinson, il a déjà connaissance du parti-pris original de la municipalité : s’appuyer sur une architecture vernaculaire pour recréer le centre-ville et faire ressurgir le style et la quiétude d'un temps pas si lointain.
C’est au cœur du quartier nommé Cité Jardin, sur un terrain comportant un trou de 6 mètres de profondeur que le projet Plessis-Capitales prend place. Manuel Silva choisit d'en profiter pour imaginer un bassin contournant l'îlot central, le long de la promenade de la cour intérieure. Une douzaine de bâtiments entoure le bassin, proposant 502 logements dont 38 logements sociaux.
L’architecte crée « un séquençage de façades en forme de U, en s'inspirant d'une capitale européenne, pour chacun des bâtiments ». On retrouve ainsi l'architecture typique bordant les canaux d'Amsterdam aux côtés de celles de la Grand Place de Bruxelles, de la Place du Commerce de Lisbonne, ou du néo-classicisme de Rome... Une véritable visite dans la Belle Époque européenne !

Pour la toiture, Manuel Silva a d'emblée opté pour la tuile en terre cuite Vauban 2 Droite Koramic, gamme qu'il connaît de longue date. « Il nous fallait un grand choix de coloris pour marquer chaque façade avec son propre style tout en proposant une harmonie globale ». L'architecte a sélectionné les coloris brun, rouge et ardoisé qu’il a présenté sous forme de panneaux d'environ 1m² pour valider le choix définitif.
Il précise : « le commanditaire et le promoteur privilégiant la qualité, ils ont tout de suite adhéré au choix de la terre cuite. Pour les coloris des tuiles, je les ai alternés selon les architectures de chaque bâtiment mitoyen, en variant également l'avant et l'arrière. » Cela permet ainsi de donner une dynamique nouvelle à l’ensemble.

Pour afficher une harmonie dans la diversité, le poseur a dû parfaitement « aligner les tuiles en terre cuite d'une façade à l'autre, en prenant un soin particulier pour les lucarnes ». Au-delà du style flamboyant adopté et souhaité par la ville du Plessis-Robinson, Manuel Silva évoque une autre exigence née des nouvelles technologies. « Avec les photos aériennes et les drones, la toiture se dévoile beaucoup plus facilement. Elle devient une 5^ème façade qu’il faut vraiment intégrer complètement dans l'architecture de l'ensemble ».
Entre bassin et jardin, Plessis-Capitales aligne une frise de styles européens dans un ensemble à l'identité forte, plébiscitée par ses habitants. Manuel Silva conclut : « avec la ligne de tram à côté, c'est aujourd’hui une belle adresse ! »